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Séminaire 2005 Chaldika, Eubée (Athènes)

Ethique et bonnes pratiques : positionnements
Textes de Séminaire d’Eubée 2005

XIV ème séminaire CEDEP 2005 à CHALDIKA, Eubée , Grèce

Préambule

Ethique et bonnes pratiques : positionnements

La question des bonnes pratiques devient un thème récurrent des politiques gouvernementales.

l ’Evidence Based Medicine (EBM) tient une place centrale dans le cadre de cette interrogation:
L’EBM présente un intérêt non-négligeable pour les gouvernements car elle peut laisser le champ ouvert à une politique de santé mentale normalisée.
L’EBM figure de plus en plus comme mesure des bonnes pratiques au moment où se pose la question de la mesure en santé mentale

Peut-ondévelopperuneréflexionéthiqueconsistante face au développement de cequel’on peut résumer sous leterme « bio-pouvoir » ?

Nousproposons p lusieursaxes de réflexion :

  • L’EBM est-elleunparadigmeréducteurou, au contraire, ouvre-t-elle sur d’autreschamps ?
  • En quoice concept modifie-t-ilnotrefaçon de penser la théorie ?
  • Commentpeut-ondévelopperunepratiqueclinique face à undomaineoù les certitudess’érigent en référencealorsquel’éthique de notretravail est principalementcentrée sur la question de ne pas savoir ?

A partir ce ces points, que signifie obtenir de « bons résultats » ? Cette question appelle celle des critères d’efficacité mais aussi du but et de l’utilisation des conférences de consensus.

Elle rejoint la question déjà débattue lors du précédent séminaire, à savoir la question du modèle et de la vérité scientifique.

Le débat autour de l’EBM appelle un débat en miroir concernant la violence et la santé.

Comment, en effet, le soignant cherche-t-il à se protéger de la violence qu’il rencontre dans l’institution ? N’est-ce-pas à travers l’établissement de nouvelles normes, de nouvelles procédures , ou de nouvelles institutions ?

Finalement cette question touche de multiples domaines. On peut aussi évoquer la question de l’information des patients, celle de la réduction des risques, et de tout les développements actuels des politiques de santé publique.

En élargissant le propos, se met en discussion la question des savoirs scientifiques

En termes de certitude à partir des savoirs utilisés : que penser, par exemple, de la question sans cesse posée de la conformité des démarches par rapport aux données actuelles de la science ?

En termes d’obligation de savoir, n’a-t-on pas de plus en plus affaire à une science normée s’écartant de « l’art médical » qui était jusqu’à présent une valeur dominante ?

L’obligation de savoir rejoint l’obligation de résultats et pose implicitement la question de la place des financements et celle des assurances dans ce dispositif. C’est tout un contour préoccupant qui se dessine et que nous proposons de discuter.

  1. Gravier , C. Louzoun