);

Cycle « trouble dans la santé mentale : identité ou stigmate »

MARDI 16 AVRIL 2024 – 20H-22H

Webinaire – Les urgences psychiatriques : un accueil malmené

Lors du séminaire de septembre, la projection du film «Qu’est-ce que je fais là »de Paule de Muxel et Bertrand de Soliers, nous a incité à approfondir la question des urgences et de l’accueil dans la psychiatrie de 2024. A l’opposé de ce film qui « interroge la psychiatrie au présent, nos capacités d’écoute et d’acceptation, dans un lieu singulier où on peut entrevoir la qualité de vie d’une société et ses limites »,(synopsis du film) le contrôleur des lieux de privation de liberté en France a déjà publié quelques rapports retentissants pour dénoncer le recours et à la contention, notamment dans le cadre des urgences. La psychiatrie, dans beaucoup de lieux en Europe, est sinistrée. Les pratiques d’accueil ouvrant sur une authentique prise en charge et une écoute de la souffrance psychique ne sont-elles que le lointain souvenir d’une volonté de changement, aujourd’hui bien mise à mal ?

Interventions de

Barbara Ordonez, psychiatre, CHS de la Savoie, ancienne interne de l’hôpital universitaire de Getafe (Espagne) « à propos des urgences psychiatriques en Espagne et en France »

Gerald Deschietere, psychiatre, chef de l’unité de crise et des urgences psychiatriques aux Cliniques universitaires Saint-Luc de Bruxelles, et professeur à l’UCLouvain, « Comment faire avec le temps dans nos pratiques soignantes ? »

Discutant : Stelios Stylianidis, psychiatre, psychanalyste, professeur émérite de psychiatrie sociale, Athènes, Grèce

Participation gratuite.

Pour recevoir le lien de connexion merci de vous inscrire en envoyant un courriel mentionnant votre nom, prénom et coordonnées à bruno.gravier@unil.ch

Si vous souhaitez soutenir financièrement le CEDEP dans l’organisation de ces rencontres vous pouvez verser une contribution sur le compte du CEDEP :

Intitulé du compte :  CEDEP – CTE EUROPEEN DT ETHIQUE &PSYC

Agence : E Agence associations, 216 av. du Prado, CS 10003, 13417 Marseille CEDEX

Code étab : 42559 – code guichet : 10000 – numéro de cpte : 08002628726 -clé RIB  40-

GROUPE CREDIT COOPERATIF

IBAN : FR76 4255 9100 0008 0026 2872 640

Gerald Deschietere, psychiatre, Bruxelles « Comment faire avec le temps dans nos pratiques soignantes ?»

La pratique de la psychiatrie dans le monde contemporain se codifie essentiellement en fonction d’une tarification horaire, défendue d’ailleurs par un certain nombre de syndicats de médecins. Une analyse de la dimension du temps dans les pratiques soignantes tentera d’indiquer les basculements de la psychiatrie vers une approche où s’estompe la distinction entre cette discipline médicale et le domaine de la santé mentale, probablement au détriment des personnes historiquement considérées comme les plus nécessiteuses de soin. A travers l’analyse de différents lieux d’exercices de la psychiatrie, sera également questionné une pratique psychiatrique dépourvue de contact entre les usagers et les psychiatres. A mesure de la dilution de la psychiatrie dans le vaste champ de la santé mentale, et en constatant les effets positifs de celle-ci sur la déstigmatisation des usagers de la psychiatrie, ne sommes-nous pas en train de produire à contre-courant une psychiatrisation ubiquitaire de la société ?

Barbara Ordonez, psychiatre, CHS de la Savoie, ancienne interne de l’hôpital universitaire de Getafe (Espagne) « à propos des urgences psychiatriques en Espagne et en France ».

Actuellement psychiatre au CHS de la Savoie, B. Ordonez intervient en psychiatrie de liaison, aux urgences de l’hôpital d’Aix-les Bains, au CMP d’Aix-les Bains et dans une unité d’hospitalisation. Elle a effectué son internat à l’hôpital universitaire de Getafe, au sud de Madrid où elle effectuait régulièrement des gardes dans le service des urgences et y prenait en charge, dans la journée, des adultes et des enfants.

Elle proposera une réflexion sur l’augmentation de la violence envers les patients en l’absence d’un espace de calme garantissant l’accompagnement thérapeutique. Elle questionnera la pertinence d’un service d’urgence destiné aux seuls patients présentant des problèmes psychiatriques comme il en existe dans certains hôpitaux de Madrid. Un tel service permet de bénéficier de personnel mieux formé dans le domaine psychiatrique mais peut constituer une perte de chance pour ces patients qui sont moins bien évalués sur le plan somatique et peuvent être regardés comme « un autre type de patient ». Elle comparera son expérience des urgences à Madrid avec celle dans son service actuel en France

Laisser un commentaire